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NUTRIR congrès 2024


Barbara Philipps - 25/11/2024 - 0 comments

LE CHEMIN D’UN AVENIR PLUS SAIN & PLUS DURABLE

NUTRIR 2024, congrès de Buchinger Wilhelmi Marbella

« Fort de plus d’un siècle d’expertise, Buchinger Wilhelmi continue de poser des jalons en matière d’innovation culinaire, axée sur la santé. À travers l’événement NUTRIR, nous voulons insuffler de nouvelles impulsions pour une alimentation durable et bénéfique à la santé. »

Victor Wilhelmi

Le 18 octobre dernier, la clinique Buchinger Wilhelmi Marbella accueillait un événement phare : le congrès NUTRIR 2024, intitulé cette année La recette du bien-être. D’éminentes personnalités de la nutrition, mais aussi de la santé et de la gastronomie, se sont réunies pour réfléchir sur les profondes interactions entre notre terre, notre santé et l’art culinaire, dans le dessein de promouvoir ainsi un avenir durable. À la fois forum de réflexion multidisciplinaire et plateforme de solutions, NUTRIR fut entièrement consacré à la question de savoir comment la production et la consommation alimentaires influencent non seulement notre bien-être individuel, mais aussi celui de notre planète bleue.

Le congrès fut inauguré conjointement par Katharina Rohrer-Zaiser et Victor Wilhelmi, l’équipe dirigeante de la clinique, qui soulignèrent le rôle clé de leur maison dans la promotion de pratiques responsables et d’une alimentation consciente. Dans son allocution d’ouverture, Victor Wilhelmi releva que Buchinger Wilhelmi, fort de son expertise plus que centenaire, continuait à poser des jalons dans le domaine de l’innovation culinaire, axée sur la santé, et, qu’avec NUTRIR, insufflait une nouvelle impulsion à une alimentation favorable, et à la santé, et à la durabilité.

Points d’ancrage et conférences

Le congrès s’articula autour de trois sujets majeurs, la terre, la nutrition et la gastronomie, lesquels furent éclairés par des interventions et des discussions inspirantes, visant à dégager différentes perspectives de durabilité.

 

La terre

Le premier point d’ancrage du congrès était dédié aux deux mamelles de l’alimentation : la terre et l’agriculture.

José Esquinas, l’initiateur du premier accord international sur la protection des semences indigènes dans 159 pays, fit valoir dans sa présentation qu’il « est impossible de vivre sainement sur une planète blessée ». Et d’en appeler ensuite à la responsabilité des consommateurs et des consommatrices pour promouvoir la transition alimentaire par la biodiversité agricole. Esquinas expliqua comment nos processus d’achat nous fournissent des outils efficaces pour mener à bien cette entreprise, en soutenant activement un changement vers plus de diversité et de durabilité à travers nos choix de consommation. Selon lui, « c’est, in fine, à nous qu’il incombe de transformer nos chariots en “chariots du changement”. »

Toni Massanés, qui travaille avec Ferran Adrià et qui est membre de la Fondation Alicia, souligna l’urgence de redéfinir notre rapport à la nourriture, tout en exhortant à s’alimenter de manière plus consciente et plus en phase avec l’environnement, comme à revaloriser fissa la production et la gastronomie locales. Pour Massanés, la cuisine ne saurait se réduire à un art culinaire. Elle est aussi un moyen de faire revivre les paysages et l’identité culturelle de nos communautés. « Revenir aux aliments locaux n’est pas seulement une question de goût, mais également de respect de l’origine des produits et de la durabilité », insista-t-il.

Marta Guadalupe Rivera Ferre, fervente partisane de la production biologique au sein de l’UE, mit en exergue le rôle clé de la diversité agricole et la nécessité d’éviter la monoculture, afin de garantir la durabilité à long terme. Tout en signalant que l’économie manquait souvent d’indicateurs pour mesurer les effets positifs ou négatifs de sa croissance sur le bien-être alimentaire, Rivera Ferre exigea que les indices économiques courants soient assortis d’indicateurs reflétant non seulement le progrès économique, mais aussi son impact sur la santé et la qualité des aliments.

La nutrition

Le deuxième point d’ancrage du congrès, la nutrition, portait sur les corrélations entre une alimentation saine et le bien-être holistique de l’organisme.

Hubert Hohler, chef de cuisine de la clinique Buchinger Wilhelmi, en Allemagne, présenta les dernières avancées, en matière de préservation des nutriments, puis enchaîna sur l’influence positive d’une alimentation durable et locale. Sa présentation révéla comment une mise en œuvre respectueuse des ingrédients peut contribuer à la santé.

Xevi Verdaguer, spécialiste en psychoneuroimmunologie, souligna le lien tenu entre la santé et le microbiome intestinal. Il expliqua comment l’absence de certaines bactéries dans l’organisme peut avoir un impact délétère sur la santé et présenta une classification qui associe ces déficits bactériens aux nutriments à intégrer dans l’alimentation, afin de corriger ces manques. Verdaguer releva l’importance d’un régime alimentaire adapté au microbiome intestinal, qui favorise le bien-être du corps et de l’esprit.

La Dre Pilar Muñoz Calero, présidente de la Fédération des médecins en faveur de l’environnement, aborda dans son exposé les effets néfastes des toxines alimentaires sur la santé des cellules. Elle lança un appel en faveur d’une alimentation visant à minimiser l’exposition à ces toxines, et contribuant ainsi de manière décisive à la prévention des maladies. « La santé est la responsabilité de tout un chacun », insista-t-elle avec force. Bien qu’il soit aujourd’hui quasi impossible d’éviter complètement l’exposition aux toxines environnementales, elle souligna néanmoins la possibilité de réduire leurs niveaux dans l’organisme par des habitudes alimentaires conscientes et un mode de vie plus sain.

La gastronomie

Le troisième point d’ancrage du congrès mit en lumière le rôle de la gastronomie dans la combinaison du plaisir et de la responsabilité.

Pepa Muñoz, propriétaire du restaurant « El Qüenco de Pepa » et présidente de la Fédération des cuisinier·ère·s et pâtissier·ère·s espagnol·e·s, souligna que « la qualité, c’est définitivement le fil rouge de tout » et que l’imperfection des produits naturels représente justement, à ses yeux, la forme parfaite de l’Art culinaire. Et de rajouter : « Bien manger relève de la médecine préventive ! »

Ricard Camarena, chef deux étoiles au Guide Michelin et porte-parole des produits durables, partagea sa passion pour le respect du produit et son engagement en faveur de la durabilité. Il tint à rappeler que sa cuisine met en œuvre des techniques d’avant-garde au service des saveurs et de la production.

Xavier Pellicer, dont le restaurant fut classé comme la meilleure adresse au monde pour déguster des légumes, parla de l’équilibre entre le plaisir gastronomique et le bien-être du système digestif, tout en faisant remarquer que les mains qui travaillent la terre transmettent une énergie positive aux cordons bleus et, in fine, aux convives.

Présentation du projet ARF

innovation en production régénératrice

Le congrès permit, en outre, de présenter le projet ARF (Amplius Regenerative Food) qui est piloté et suivi par Alejandro Orioli. Ce réseau innovant de production biodynamique fournit des aliments bio à plus de 300 client·e·s Buchinger Wilhelmi et 200 collaborateur·rice·s de la clinique. Orioli précisa que 95 % des aliments servis à la clinique sont biologiques, ce qui reflète un engagement inconditionné en faveur de la production locale et durable. Le réseau ARF produit chaque année quelque 220 000 kg de fruits, légumes et produits laitiers, en collaboration avec de petites exploitations agricoles bio, dont certaines ont également participé au congrès.

Un climat de coopération et d’alimentation consciente

Ce sommet permit également aux congressistes de savourer… sain ! Petit déjeuner et déjeuner furent, en effet, préparés par Fernando Sánchez et sa brillante équipe de fins cordons bleus. Ces repas ont non seulement permis à tout le monde de se restaurer, mais ont également favorisé l’échange d’idées entre congressistes, intervenants et intervenantes, dans une atmosphère qui reflète la philosophie de la clinique : associer bien-être et plaisir, en mangeant consciemment.

En lançant des initiatives comme NUTRIR, Buchinger Wilhelmi réaffirme son engagement indéfectible en faveur de la santé holistique et de la vie durable, tout en élargissant sa vision aux pratiques alimentaires régénératrices et à l’agriculture durable. Il nous tarde de partager ces réflexions avec vous et d’avancer ensemble sur la voie d’un avenir plus sain et plus durable.

Résumé

Mais c’est quoi au juste la recette du bien-être ? Difficile à dire de but en blanc. Au demeurant, des initiatives, telles que NUTRIR, sont de fabuleux creusets d’idées et d’ingrédients pour réaliser une préparation prometteuse, à condition évidemment que tout le monde y mette du sien et s’occupe en aval d’en rectifier et personnaliser l’assaisonnement. Grâce à l’énergie et à l’inspiration acquises ici, Buchinger Wilhelmi peaufine et renforce sa vision d’alimentation régénératrice et d’agriculture durable, tout en espérant, en tant que communauté de valeurs, pouvoir continuer à entraîner dans son sillage des personnes partageant les mêmes idées, comme ce fut le cas lors de ces journées et le sera certainement à l’avenir…