Pourquoi est-il sain de jeûner ?

NOS CONCLUSIONS

Les études scientifiques sont sans équivoque : le jeûne est la stratégie thérapeutique la plus efficace pour la longévité. En d’autres termes, le jeûne nous aide à mener une vie longue, saine et épanouie, et à améliorer notre bien-être physique et mental. Mais comment fonctionne le jeûne et pourquoi est-il si sain ? Cet article se propose d’y répondre en scrutant quelques-uns des changements favorables qui se produisent dans un corps qui jeûne.

Le jeûne selon le Dr Otto Buchinger : nos avancées

Par jeûne, nous entendons la méthode de jeûne thérapeutique, développée par le Dr Otto Buchinger, le fondateur de notre clinique de jeûne à Überlingen, au bord du lac de Constance. Ses connaissances médicales constituent la base du concept holistique avec lequel nous travaillons encore aujourd’hui et que nous continuons à développer sans relâche.

Le Dr Otto Buchinger élabora son programme de jeûne sur la base de sa propre expérience : c’est en effet le jeûne qui sauva la vie à l’invalide qu’il était devenu, suite à une grave fièvre rhumatismale. Ses premières tentatives infructueuses avec la méthode du jeûne hydrique l’incitèrent à consacrer sa vie au développement d’un programme qui serait mieux supporté, tout en déployant pleinement les effets du jeûne. Profondément religieux, le Dr Buchinger s’attacha, au-delà de l’efficacité médicale, à mettre en exergue et à intégrer à part entière à sa méthode les dimensions spirituelles et communautaires du jeûne. Pour lui, il était inconcevable que le jeûne thérapeutique ne puisse être accompagné d’autres thérapies. Et aux générations suivantes de la famille Buchinger Wilhelmi de continuer à développer la méthode, en y introduisant moult éléments complémentaires, comme les exercices physiques, la thérapie par le mouvement, l’hydrothérapie, le massage, etc.

Pourquoi le jeûne est une chose naturelle chez l’humain

Le jeûne est un programme métabolique, unique, développé par l’organisme humain pour faire face à deux rythmes naturels : l’alternance du jour et de la nuit, qui accompagne généralement le jeûne intermittent, et le changement de saison, qui fut souvent associé au jeûne longue durée.

Se passer de nourriture pendant plusieurs heures n’est pas seulement naturel, mais aussi nécessaire au corps humain. Lorsque nous dormons, nous jeûnons automatiquement, un processus sain et… vital ! En termes d’impact sur le corps et de connexité avec les rythmes circadiens naturels, le sommeil et le jeûne intermittent ont bien des points en commun. Normalement, nous dormons la nuit, lorsque l’obscurité stimule la sécrétion d’hormones favorisant le sommeil. En règle générale, nous jeûnons également pendant la nuit, souvent jusqu’au matin. Cette synchronisation avec le rythme circadien contribue à améliorer l’efficacité des processus énumérés, ci-dessus. Ce n’est donc peut-être pas un hasard si le jeûne et le sommeil favorisent, tous les deux, les processus de restauration et de réparation dans l’organisme, soutenant ainsi la récupération et le rajeunissement des systèmes endogènes.

Ces cycles naturels servent d’inspiration à différentes cures de jeûne qui consistent à réduire l’apport calorique, un ou plusieurs macronutriments ou la plage horaire d’absorption des aliments. Parmi les méthodes de jeûne intermittent les plus connues figurent la méthode 16/8 (jeûner 16 heures, puis manger dans une fenêtre de huit heures) et la méthode 5/2 (manger normalement cinq jours, puis limiter l’apport calorique les deux jours d’après).

Au demeurant, le rythme circadien n’est pas le seul à déterminer quand nous devons jeûner : dans le passé, les saisons jouaient également un rôle clé. Lorsqu’il n’était pas encore possible d’acheter ses aliments au supermarché du coin ou de les conserver pour l’hiver, les gens devaient pouvoir se passer de nourriture sur une période prolongée, notamment pendant les épisodes de grand froid ou de sécheresse.

Jadis, la plupart des animaux sauvages et les humains jeûnaient au rythme des saisons. L’un des meilleurs exemples de ce comportement dans le règne animal est celui des manchots empereurs. Durant tout l’hiver antarctique, ces vaillants oiseaux marins, occupés à couver leurs œufs pour les empêcher de geler, ne se nourrissent pas, des mois durant… Cette espèce fascinante a été étudiée en détail par les Drs Yvon Le Maho, Jean-Patrice Robin et René Grocolas de l’Université de Strasbourg. Ces chercheurs ont passé plus d’un an dans une station isolée en terre Adélie, en Antarctique. Notre équipe scientifique collabore régulièrement avec eux, afin de mieux comprendre la physiologie du jeûne chez l’humain. Entre nous, sachez qu’un dîner avec l’un de ces scientifiques est aussi passionnant qu’un film d’aventure, si pas plus !

Buchinger Wilhelmi propose des programmes thérapeutiques qui exploitent à fond cette capacité naturelle du jeûne. Ce faisant, nous accordons une importance particulière à une entrée ou une sortie en douceur, au début et à la fin de la phase de jeûne à proprement parler, la durée des effets positifs de votre cure étant conditionnée par ce que vous mangez immédiatement après.

« Manque chronique de temps de jeûne »

Le jeûne n’est pas seulement sain, il est tout bonnement indispensable à notre santé. Quantité de maladies chroniques, dites de civilisation, comme la stéatose hépatique ou le diabète de type 2, sont causées par un autre mal du siècle, le manque ou l’absence de pauses alimentaires ou « manque chronique de temps de jeûne » comme nous disons dans notre jargon. Ces pathologies sont dues au fait que nous mangeons trop, mal et/ou aux mauvais moments, entrainant par là un trop-plein d’énergie délétère. La preuve la plus éloquente de cette thèse réside en ce que le jeûne constitue souvent le traitement le plus efficace contre ces affections. Le diabète de type 2, par exemple, souvent considéré comme incurable, peut effectivement être inversé par le jeûne, alors que la plupart des médicaments ne font qu’en soulager les symptômes.

La durée saine d’un jeûne ?

La durée et la fréquence du jeûne sont également des facteurs déterminants pour la santé. Si bien jeûner peut être fort bénéfique au corps et à l’esprit, une mauvaise pratique risque en revanche d’avoir un impact négatif. C’est pourquoi nous recommandons toujours de consulter un médecin avant de jeûner.

Savoir combien de temps il faut jeûner est fonction des conditions individuelles, entre autres :

• de l’âge,
• de l’état de santé,
• du poids corporel.

Partant de là, nous recommandons systématiquement de ne pas commencer à jeûner sans l’aval de spécialistes, dont la tâche est justement d’examiner au cas par cas chaque situation individuelle. Dans les cliniques Buchinger Wilhelmi, un médecin expérimenté discutera avec vous de la durée de jeûne qui vous convient le mieux.

Voici quelques recommandations qui pourront, le cas échéant, vous servir de guide de bonnes pratiques

• Renoncez à la nourriture la nuit un certain temps. Le jeûne par intervalles 16/8 convient bien aux rythmes naturels du corps humain. Cette cadence n’est toutefois pas gravée dans le marbre : même en jeûnant selon les méthodes 15/9 ou 17/9, ou en réglant votre routine de jeûne sur votre vie sociale personnelle, vous bénéficierez toujours des avantages du jeûne intermittent.
• Jeûnez au moins une fois par an sur une période plus longue (sept jours minimum, avec l’aval d’un médecin, et idéalement, dans un établissement spécialisé et sous surveillance médicale). Si vous ne pouvez pas séjourner en clinique, utilisez donc notre COFFRET JEÛNE !

Les connaissances scientifiques sur les bienfaits du jeûne

Le jeûne est associé à de nombreux avantages pour la santé. Au nombre de ces bienfaits figure, entre autres, la régénération physique due à différents mécanismes physiologiques, déclenchés par le renoncement à la nourriture, dont notamment :

Pathologies : à qui le jeûne peut-il profiter le plus ?

Le jeûne thérapeutique est indiqué pour de nombreuses pathologies ou indications. Vous trouverez ici une liste de maladies qui répondent au jeûne. Pour les personnes concernées, il est vital de consulter en amont un médecin expérimenté en matière de jeûne. Chez Buchinger Wilhelmi, vous ferez l’objet d’un examen approfondi et recevrez des recommandations relatives à la durée et à la fréquence du jeûne qui conviennent le mieux à votre cas personnel, ainsi que la liste des compléments alimentaires à prendre le cas échéant. Il est difficile de prodiguer des recommandations générales, tout le monde étant différent et présentant de ce fait des besoins particuliers, à plus forte raison en cas de maladie. Par expérience, nous pensons que les personnes souffrant d’un syndrome métabolique (obésité, hypertension plus diabète de type 2 ou résistance à l’insuline, etc.) devraient jeûner sur une période plus longue (entre 15 et 21 jours), puis passer à un régime pauvre en glucides.

Le jeûne peut être utile en cas de maladies inflammatoires chroniques (polyarthrite rhumatoïde, fibromyalgie, arthrose active, etc.) ou de maladies douloureuses chroniques (migraine, syndrome du côlon irritable, fibromyalgie, etc.). Agissant positivement sur l’humeur et le moral, le jeûne peut même soulager en cas d’épuisement, de stress chronique ou de troubles du sommeil.

Dans certains cas, le jeûne s’avère toutefois formellement déconseillé : les personnes ayant un poids insuffisant, un cancer aigu ou des troubles alimentaires ne devraient pas jeûner. Idem pour les enfants, les femmes enceintes ou les sujets souffrant de goutte ou de calculs biliaires.

Cela dit, même s’il n’est pas recommandé de jeûner en phase aiguë d’un cancer, nous avons toutefois pu constater l’efficacité du jeûne longue durée pour prévenir les maladies oncologiques ou récupérer après une chimiothérapie.

Conclusion : jeûner peut être si sain !

Les bienfaits du jeûne dépendent des conditions de tout un chacun et du type de jeûne. Pratiqué correctement, le jeûne est bénéfique non seulement au corps, mais aussi au bien-être mental, surtout si l’on choisit de séjourner dans une clinique de jeûne gérée par des spécialistes et de vivre l’expérience à fond. Pendant leur séjour dans l’une de nos cliniques, la plupart de la patientèle fait en moyenne quatre fois plus d’exercice (randonnée, marche, natation, vélo ou autres activités proposées à foison en accompagnement) que dans la vie quotidienne.

En fait, loin d’être une expérience ponctuelle, le jeûne est une pratique qui répond au besoin du corps de passer au métabolisme du jeûne à intervalles réguliers. Nous ne le répéterons jamais assez : le jeûne est quelque chose de naturel et d’indispensable quand on ambitionne de vivre longtemps en bonne santé.

Par-delà cette évidence, il serait bon de jeûner par intermittence, tous les jours. Si vous souhaitez essayer le jeûne à domicile, vous avez le choix entre différents programmes à répéter plusieurs fois par an, à l’aulne de celui de notre COFFRET JEÛNE, un régime cétogène hypocalorique avec jeûne intermittent, aux effets similaires à ceux du jeûne à court terme. Ne durant que cinq jours, ce programme est une bonne formule pour toutes les personnes qui préfèrent d’abord tester le jeûne à bas seuil avant de se lancer dans une cure plus longue.

Demandez conseil à un médecin expert en jeûne (ou contactez-nous directement) et goûtez au moins une fois à cette pratique, juste pour essayer, jeûner est si bon pour la santé !

Vidéo : jeûne et santé, ce qu’en dit la science…

Dans cette vidéo, le Dr Françoise Wilhelmi de Toledo explique l’interaction entre le jeûne et la santé. Tout comme dormir et manger, le jeûne est un processus naturel pour lequel notre corps est fait. Il ne s’agit pas seulement de se priver de nourriture, mais d’optimiser sa santé. Regardez la vidéo pour en savoir plus.